BTP : la crise des matières premières ralentit le secteur

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15 déc. 2021 Théophile Robert 1094 vues

L'année 2021 n'a pas été aussi catastrophique que l'année 2020 pour le secteur du BTP. Toutefois, la relance est moins dynamique qu'attendu. En effet, d'importantes pénuries de matériaux ont engendré une hausse des prix, qui amenuise peu à peu la trésorerie des entreprises du secteur.

Une meilleure situation qu'en 2020 pour le BTP, mais le secteur est toujours au ralenti

En 2021, le marché de la construction individuelle a porté le secteur du BTP. Pour de nombreuses entreprises du secteur, les carnets de commandes sont pleins. Effet de rattrapage, dispositif « Quoiqu'il en coûte », primes pour la rénovation (Ma Prime Rénov' notamment), envie des Français de plus d'espace, de maisons... Les raisons expliquant la reprise dans le BTP sont nombreuses.

Toutefois, le tableau n'est pas si encourageant. Il faut dire que la crise de Covid a engendré une importante pénurie de matériaux. Conséquence : retards de livraison, mais surtout prix qui explosent, et ce dans le monde entier. Ainsi, des hausses de l'ordre de 30 à 50 % sont évoquées pour l'acier ainsi que l'aluminium, de 20 à 30 % pour le bois, de 40 % sur l'isolant polyuréthane, de 25 % sur la tôle de 20 à 30 % pour le plâtre...

Les trésoreries des acteurs de la construction ont été bien entamées par ces hausses, d'autant plus que dans un tel contexte, certains n'arrivent pas à achever leurs projets. Le risque est également que les entreprises de la construction doivent reporter ces surcoûts sur le client si les trésoreries ne suivent plus. D'autre part, les nouvelles normes environnementales qui devraient s'appliquer à partir du 1er janvier 2022 ne poussent guère à l'optimisme question coûts.

Bercy met en place le Prêt pour l'industrie pour compenser la crise des matières premières

Pour répondre à ce problème, les ministres de l'Economie, du Travail et de l'Industrie, Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher se sont réunis le lundi 13 décembre. Plusieurs solutions ont été proposées. Premièrement, la mise en place d'un prêt pour l'industrie. Objectif : réinjecter de la trésorerie dans les entreprises sur le long terme. Ce prêt pourra aller de 50 000 à 5 000 000 d'euros en fonction de l'entreprise. Son remboursement pourra être échelonné jusqu'à 10 ans, avec deux ans de différé d'amortissement du capital.

De surcroît, la date limite d'octroi des prêts garantie par l'Etat (PGE) sera repoussée à la fin du mois de juin 2022, contre fin décembre 2021 jusqu'ici. Le dispositif des avances remboursables sera prolongé jusqu'au 30 juin 2022 également, de même que pour le recours à des facilités de paiement de certaines échéances sociales et fiscales, ainsi que le recours à des accords d’activité partielle de longue durée jusqu’au 30 juin 2022.

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