BTP : l'année 2020 marque une importante baisse des activités
GARANTIE DÉCENNALE Votre devis gratuitPar rapport à l'année 2019, le nombre d'heures travaillées dans le secteur du BTP en 2020 est en forte baisse, et ce même si l'on a constaté un rebond de l'activité durant le troisième trimestre, en lien avec le confinement. D'après les données délivrées par le ministère de la Transition écologique, le nombre d'heures travaillées dans le BTP en 2020 accuse d'un recul net de 5,2 %.
Malgré un rebond après le confinement, l'activité dans le BTP est en baisse par rapport à 2019
Plus précisément, ce sont surtout les emplois intérimaires qui ont connu la plus grosse baisse des heures travaillées, à -19,3 %, tandis que celle des ouvriers permanents n'est que de -2,7 %. D'après le SDES (service des données et études statistiques) du ministère, les effectifs des ouvriers permanents ont tout de même diminué de 2,9 % par rapport à l'année 2019, correspondant à une proportion similaire à l'évolution du nombre d'heures travaillées correspondant. « Autrement dit, le nombre d'heures travaillées par ouvrier permanent se stabilise par rapport au troisième trimestre 2019 (- 0,2 %) », précise le SDES.
Suite au déconfinement en mai dernier, le SDES a remarqué la reprise des activités et une hausse du nombre d'heures travaillées sur le troisième trimestre de 18,3 % par rapport au deuxième trimestre. « Les secteurs du génie civil et de la construction de bâtiment, qui avaient été particulièrement affectés par l'arrêt brutal de l’activité, connaissent un rebond des heures travaillées plus marqué ce trimestre (respectivement +38,4 % et +25,6 %) que la construction de travaux spécialisés (+14,9 %) », détaille encore le SDES.
Mais cette reprise ne suffit pas à replacer la tendance annuelle dans le positif. Pour l'année 2020 dans le secteur de la construction de bâtiments, la baisse constatée est de 5,5 % et de 5,6 % dans les travaux de construction spécialisés. Quant aux heures travaillées dans le génie civil, la baisse est moindre, de 1,9 %.
Les emplois des ouvriers permanents restent protégés
Côté emploi, les ouvriers permanents restent relativement protégés au troisième trimestre, et ce malgré la crise sanitaire et ses conséquences sur le secteur du BTP. Les effectifs des ouvriers permanents de tous les secteurs du BTP sont en hausse de 0,8 % au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre. C'est le génie civile qui enregistre individuellement la plus fort hausse, à 2,2 %. Cela peut être expliqué par la mise en place des mesures de chômage partiel ainsi que les préconisations sanitaires de l'organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ainsi que la reprise de l'activité à partir du déconfinement.
Sur l'année, le génie civile est le seul secteur enregistrant une hausse annuelle des effectifs, à 2,1 %. « À l'inverse, le nombre d’ouvriers permanents de la construction de bâtiments et des travaux de construction spécialisés diminuent par rapport à la même époque l'année dernière (respectivement -5,4 % et -3,3 %), malgré une légère progression des embauches au troisième trimestre 2020 (respectivement +0,8 % et +0,6 % par rapport au deuxième trimestre 2020) », remarque le SDES.
Le coût de l'heure travaillée est quant à lui en augmentation
Enfin, la charge horaire des heures travaillées est en augmentation. Par rapport au deuxième trimestre, le troisième trimestre a observé une hausse de 14,3 % de la charge horaire, s'expliquant par la hausse des heures effectuées par les ouvriers permanents du BTP après le déconfinement (+15,1 %).
« Cette hausse est toutefois plus marquée sur les chantiers du génie civil (+32,5 %) pour lesquels les heures effectuées par les ouvriers permanents ont plus augmenté (+35,4 %) que sur les secteurs de la construction de bâtiments et des travaux de construction spécialisés (respectivement +15 % et +12,6 %) », affirme le SDES.
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