Maîtrise de l'orthographe et de l'expression française : un critère clé pour les employeurs
SOCIÉTÉ Votre devis gratuitConfrontés à d'importantes lacunes en orthographe et en expression au sein de leurs équipes, les recruteurs accordent de plus en plus de poids à ces critères lors des recrutements, d'après une étude de Projet Voltaire. En particulier en cette situation de crise de Covid-19, où la communication digitale prend toujours plus de place.
86 % des employeurs sont très regardants quant à l'orthographe et la qualité d'expression
Les chiffres donnés par la dernière étude d'Ipsos commandée par le Projet Voltaire et publiée ce lundi 25 octobre 2021 sont parlants. La qualité d'expression et l'orthographe en langue française sont un critère clé pour les recruteurs : 86 % des employeurs estiment qu'il s'agit d'une compétence majeure. Chez les responsables RH, ce taux atteint même 91 %.
Ainsi, la qualité d'expression orale et l'orthographe se placent dans le top 5 des critères de recrutement, à respectivement 69 % et 59 %. Soit un niveau quasiment équivalent aux compétences techniques (71 %). Devant se trouve la motivation (87 %), le savoir-être (81 %) et derrière se placent l'expérience professionnelle (46 %) et la formation (35 %).
Un enjeu majeur et grandissant en période de crise de Covid-19
La maîtrise de la langue de Molière est à ce point considérée car 76 % des employeurs affirment aujourd'hui faire face à des lacunes de leurs équipes en la matière de façon quotidienne. « Des problèmes qui sont monnaie courante aujourd'hui », allègue un recruteur interrogé dans l'enquête. Ces défaillances ont des répercussions non négligeables sur la crédibilité et l'efficacité professionnelle des salariés.
Et par la même occasion, sur la réputation, la productivité et même la performance financière des entreprises. Ainsi, 93 % des employeurs estiment que ces lacunes sont un point noir pour la crédibilité de l'entreprise face aux externes (clients, fournisseurs, partenaires...). 77 % jugent qu'elles ont un impact majeur sur la productivité et 65 % des effets négatifs sur les performances financières de la société.
« C'est grave. Cela crée souvent des erreurs de communication et d'interprétation, donne lieu à des confusions, des incompréhensions, une perte de crédibilité. Cela se traduit par des courriers pas clairs, des réponses téléphoniques imprécises, des problèmes de communication », explique un employeur interrogé. Un enjeu d'autant plus important que le télétravail et la communication à distance se sont accrus avec la crise de Covid-19.
La maîtrise du Français est plus importante que celle de l'Anglais
Aujourd'hui, la maîtrise du français se place devant celle de l'anglais. Les fautes d'orthographe, de grammaire ou de conjugaison en français sont considérées comme rédhibitoires pour 83 % des RH, ainsi que les difficultés d'expression orale (73 %). Pour ces deux critères concernant la langue anglaise, ils ne sont considérés comme rédhibitoires qu'à 30 % et 33 % respectivement.
L'étude a été réalisée en deux étapes, l'un en mai et l'autre en septembre 2021. Elle concerne 2504 recruteurs au sein d'entreprises de plus de 50 salariés.
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