Fin du télétravail à 100 % : quelles sont les règles à partir du 9 juin ?
SOCIÉTÉ Votre devis gratuitÀ partir de ce mercredi 9 juin, la France entame sa troisième étape de déconfinement. On trouve notamment au programme la fin du télétravail à 100 %. Mais à quoi faut-il vraiment s'attendre ? Combien de jours allez-vous télétravailler en pratique ? Votre employeur peut-il vous obliger à revenir au bureau ? Assurlandpro.com fait le point.
Fin du télétravail à 100 % : un retour progressif au bureau
À partir de ce mercredi 9 juin, une nouvelle version du protocole national en entreprise entre en vigueur. Il précise que « les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent ». Ainsi, les règles changent et le télétravail à 100 % avec un jour par semaine au bureau si souhaité n'est plus la norme.
Concrètement, c'est à l'employeur de décider si ses salariés retourneront un ou plusieurs jours de télétravail par semaine. Mais le ministère du Travail précise « qu'un employeur qui demanderait à tous ses salariés de revenir à 100 % à compter du 9 juin n'appliquerait pas le protocole » et que le retour sur place doit s'opérer « de manière progressive ». Pour les fonctionnaires, ce nombre de jours a déjà été arrêté par l'État à trois jours de télétravail par semaine.
De nombreux salariés souhaitent rester chez eux
Il est certain que la crise sanitaire a changé notre façon d'envisager le travail. Le télétravail est devenu une partie incontournable du paysage professionnel. Par ailleurs, un sondage OpinionWay révèle que 74 % des salariés ayant travaillé en distanciel ne souhaitent pas revenir quotidiennement au bureau. « La situation s'est totalement inversée. Il y a quelques semaines, on avait des salariés qui n'en pouvaient plus du télétravail, aujourd'hui à l'inverse, on doit se battre pour faire revenir les équipes au bureau », remarque un responsable patronal auprès de BFM Business.
Plusieurs motifs sont avancés par les salariés : certains n'ont tout simplement plus envie de se confronter au quotidien du bureau et ses petits désagréments. D'autres déplorent les contraignantes mesures de distanciation sociale ainsi que le port du masque. Quelques salariés ont même déménagé durant la crise : « 30 % des DRH sont confrontés à des salariés qui ont déménagé pour changer de ville et qui les mettent devant le fait accompli », explique Audrey Richard, présidente de l'ANDRH (Association nationale des DRH). Et leurs arguments se tiennent, productivité en hausse notamment.
« Il n'y aura pas de retour en arrière possible. L'organisation de demain sera forcément hybride, entre travail en présentiel et à distance. D'ailleurs, le détail des accords de télétravail est aujourd’hui scruté par les candidats lors des entretiens », explique Audrey Richard.
Votre employeur peut-il vous obliger à revenir au bureau ?
Mais une question se posait déjà il y a un an, quelques semaines après la fin du premier confinement : votre employeur peut-il vous contraindre à revenir au bureau ? La réponse est oui : il n'existe pas en France de droit au télétravail. Si donc votre employeur ne prévoit qu'un jour de télétravail par semaine, vous serez effectivement contraints de vous rendre sur place le reste du temps. En pratique, la plupart des entreprises prévoient deux ou trois jours de présentiel par semaine pour cette période de transition.
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