Les pharmacies peuvent désormais utiliser le référencement payant pour la vente de médicaments en ligne
ARTISANS-COMMERÇANTS Votre devis gratuitVotée le 17 mars dernier, la décision du Conseil d'État autorisant le référencement payant (SEA) pour la vente de médicaments en ligne a pris acte ce lundi 17 mai. La mesure vise à encourager la vente de médicaments en ligne auprès des officines ainsi qu'à harmoniser la France avec le reste de l'Union Européenne en la matière.
Encourager la vente de médicaments en ligne via un tiers de confiance
Depuis le lundi 17 mai, les pharmacies peuvent avoir recours au référencement payant (SEA) pour vendre leurs médicaments sans ordonnance en ligne. Le Conseil d'État a donc changé sa posture quant à sa décision de 2018, qui interdisait cette dernière. Le référencement payant permet à un site internet de payer un moteur de recherche, Google par exemple, afin d'apparaître en haut d'une page de résultats parmi les annonces.
Parmi les arguments en faveur de cette mesure par le Conseil d'État, on retiendra notamment que « l'objectif de lutte contre la surconsommation de médicaments et contre le mésusage de ces derniers » n'a pas été atteint par l'interdiction de référencement payant, puisque les sites provenant d'autres pays européens peuvent ce levier de croissance et ainsi capter une clientèle française plus aisément.
En outre, le Conseil d'État précise que la relation de confiance et de conseil client-pharmacien ne sera pas touchée. Il explique également vouloir dissuader l'acquisition de médicaments « auprès de sites qui ne sont pas soumis aux garanties déontologiques applicables aux pharmaciens installés en France ». Mais pour Gilles Bonnefond, Président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines (USPO), cette mesure pourrait « déséquilibrer l'offre pharmaceutique par quelques-uns avec de gros moyens, au détriment de tous les autres ».
Une mesure en faveur d'une concurrence plus juste au sein de l'UE
Autre raison justifiant cette mesure : une concurrence plus juste vis-à-vis des autres pays de l'Union Européenne. Tel qu'expliqué, les Français voient apparaître dans leurs résultats de recherche internet les sites d'autres pays européens, non-soumis à l'interdiction de référencement payant. Ainsi, les pharmacies françaises seraient désavantagées par rapport à la concurrence étrangère, qui profite « d'une visibilité plus forte susceptible de leur permettre de concentrer une part accrue des ventes de médicaments ».
Plusieurs pharmaciens ont par ailleurs confié au Parisien que des concurrents notamment allemands et néerlandais ont acheté des noms de domaines français (.fr) pour se placer sur le marché français.
La vente de médicaments en ligne reste soumise à une réglementation stricte
Rappelons toutefois que la vente de médicaments en ligne reste très réglementée. Une pharmacie ne peut vendre sur internet que les médicaments délivrés sans ordonnance. En outre, un pharmacien souhaitant vendre ses produits en ligne doit obtenir une autorisation auprès du directeur de son ARS (Agence régionale de santé). Les produits vendus doivent être publiés « de façon objective, claire et non trompeuse », à un tarif inférieur à celui des pharmacies physiques. Enfin, un site de vente de médicaments en ligne doit obligatoirement reposer sur une pharmacie physique y stockant l'intégralité des produits vendus.
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