Les petits commerçants dénoncent les Prime Days, soldes en avance d'Amazon
ARTISANS-COMMERÇANTS Votre devis gratuitCette année, les soldes ont été programmées au 30 juin et non au 23 juin tel qu'initialement prévu. Mais Amazon n'en a cure et a décidé d'avancer ses Prime Days, jours de grandes promotions aux 21 et 22 juin. Cette décision n'a pas manqué de provoquer la colère des petits commerçants, qui dénoncent un « le cynisme économique absolu ».
Amazon avance la date de ses Prime Days aux 21 et 22 juin
Le géant américain de l'e-commerce proposant son propre service de livraison a provoqué un fort mécontentement chez les petits commerçants français en avançant aux 21 et 22 juin ses « Prime Days ». Durant ces deux jours, tous les abonnés au service de livraison express Amazon Prime pourront profiter de deux jours d'importantes promotions. Pour les petits commerçants qui ont subi la crise de plein fouet, c'est un véritable coup de massue. Ces derniers doivent en effet attendre la date officielle des soldes, fixée au 30 juin par Bercy pour pouvoir écouler leurs stocks à bas prix et ainsi reconstituer leur trésorerie.
Rappelons que, tel que l'avant annoncé le ministère de l'Économie le 27 mai dernier, la date des soldes a été reculée au mercredi 30 juin « en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire de Covid-19 pour les commerçants », peut-on lire sur le site service-public.fr. Pour les départements de la Corse, les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales, les soldes débuteront le 7 juillet en tant que départements limitrophes. Légalement, les dates des soldes pour les acteurs du commerce en ligne doivent s'aligner sur les dates nationales du commerce physique, quel que soit le lieu de siège de l'entreprise. Pour rappel, les soldes d'été avaient également été retardées l'an dernier.
Un collectif dénonce le géant américain dans une tribune
Ainsi, le collectif Sauvons nos commerçants ont publié une tribune au Journal du Dimanche dénonçant « le cynisme économique absolu » d'Amazon, qui voudrait attirer « un maximum de clientèle et de pouvoir d'achat avant que les consommateurs ne soient autorisés à profiter des soldes chez leurs commerçants ». Cette tribune s'adresse directement à Bercy par le collectif qui regroupe les Commerçants et artisans des métropoles de France (CAMF), la Confédération des commerçants de France (CDF), la Fédération nationale des centres-villes « Vitrines de France » (FNCV) et l'association Génération responsable. Il exige donc en urgence de « rétablir en France une équité de traitement entre toutes les formes de commerce ».
De plus, Sauvons nos commerçants accuse Amazon, qui ne paie pas d'impôt sur les sociétés en France, de violer la réglementation des soldes. L'avancement des Prime Days pourrait aussi trouver sa source dans une réforme fiscale qui soumet tous les produits commandés en ligne et ne provenant pas de l'Union européenne à une TVA de 20 % à partir du 1er juillet. Avant cette réforme, les produits à moins de 22 euros n'étaient pas concernés par cette taxe.
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