Coronavirus : le masque sera obligatoire en entreprise à la rentrée
SOCIÉTÉ Votre devis gratuitLe sujet est très chaud et divise déjà : faut-il rendre le port du masque obligatoire en entreprise ? Les autorités sanitaires et partenaires sociaux ont tranché la question dans une situation où la pandémie de Covid-19 pourrait bien repartir de plus belle : le masque sera bien obligatoire en entreprise. Le cas des open spaces est particulièrement sensible et a été saisi par le Haut conseil de santé publique.
Des clusters de coronavirus Covid-19 se forment en entreprise
Le port du masque se généralise de plus en plus en France : plusieurs villes l'ont rendu obligatoire dans certaines rues, certains quartiers ou espaces. Mais au-delà de l'espace public, la question de l'élargissement du port du masque en entreprise se pose. En effet, 22 % des clusters pandémiques signalés au début du mois d'août se trouvaient dans les entreprises, dont la moitié d'entre eux en Île-de-France. Les entreprises sont donc plus sujettes à la transmission du Covid que les établissements de santé (16 %), établissements sociaux (10 %) ou les transports en commun (1 %).
Ainsi, de nombreux professionnels de santé se sont mobilisés pour rendre le port du masque obligatoire en entreprise, ainsi que pour la mise à jour du protocole sanitaire : « Le protocole actuel en entreprise est désuet, il doit absolument être renouvelé, il se base sur la distanciation physique, ça n'a plus vraiment de sens », explique Martin Blanchier, médecin santé publique et co-dirigeant de la société Public Health Expertise à Ouest France.
La ministre du Travail Elisabeth Borne a donné quelques précisions concernant ces mesures : le port obligatoire du masque sera « systématisé » dans « tous les espaces clos et partagés », commet « les salles de réunions, couloirs, vestiaires, open spaces », d'après la ministre. Elle prévoit également de saisir le Haut conseil de santé public à propos des open spaces. « Le port du masque obligatoire en entreprise est une mesure claire qui permet de concilier la santé au travail pour tous - collaborateurs, clients, fournisseurs - et la continuité de l'activité économique : masquons-nous pour que la reprise économique l'emporte sur la reprise épidémique ! », a allégué Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Paris Île-de-France.
Rebond épidémique à Paris et dans les Bouches-du-Rhône
La question est d'autant plus discutée que Paris et les Bouches-du-Rhône (13) ont été classés en « zone de circulation active » du Covid-19. Autrement dit, elles sont sujettes à la contamination et leurs préfets peuvent prendre des mesures plus restrictives concernant le Covid si elles estiment que cela est nécessaire. Parmi ces mesures, on peut par exemple retenir la limitation des déplacements autorisés, la fermeture de restaurants, musées ou encore l'interdiction de certains rassemblements ou marchés.
À l'heure actuelle, 17 nouveaux foyers épidémiques ont été recensés ainsi que 3015 nouveaux cas de Covid enregistrés le dimanche 16 août et 3 310 la veille. De plus, le taux de positivité aux tests continue sa hausse : il s'élevait à 2,8 % ce dimanche, contre 2,6 % samedi et 1,7 % la semaine précédente. Dans la capitale, les chiffres alarment encore plus le personnel soignant : le taux de positivité aux tests de dépistage pour le Covid-19 est de 4,14 %.
Le télétravail reste très vivement recommandé
Tout comme la distanciation sociale, le télétravail reste vivement recommandé. « Il faut le mettre en place chaque fois que c’est possible dans les zones de circulation active du virus », juge Elisabeth Borne. « C'est une des solutions envisageables, estime Stéphanie Pauzat, vice-présidente de la CPME. Ça a aussi ses limites. Le télétravail, c'est plutôt pour les zones urbaines. Et puis, il y a plein de métiers que vous ne pouvez pas mettre en télétravail, la propreté, la sécurité, le bâtiment. »
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