Les salariés des TPE PME veulent une prime pour le confinement
SOCIÉTÉ Votre devis gratuitLes TPE PME ont été particulièrement impactées par la crise du coronavirus COVID-19 et le « Grand Confinement », si bien que le gouvernement prévu une aide directe de 1 500 euros pour les plus touchées d'entre elles. Pour le déconfinement et les temps à venir, les salariés de ces entreprises ont quelques requêtes pour leurs dirigeants. Un sondage Harris Interactive pour Aésio dévoilé par Le Parisien apporte quelques chiffres pour éclairer la situation.
Le confinement a attisé les tensions dans les TPE PME
La crise économique engendrée par le coronavirus COVID-19 ne manquera pas d'attiser les tensions sociales dans les TPE et PME. La peur du virus, partagée par 76 % des patrons et 79 % des salariés est en cause, ainsi que le stress, ayant touché 56 % des uns et 66 % des autres. D'autant plus que 35 % des dirigeants sont inquiets pour la survie de leur entreprise et 45 % de leur capacité à maintenir l'emploi. Ils partagent en outre le sentiment qu'une nouvelle épidémie pourrait survenir dans les cinq prochaines années (84 % et 90 %).
« Ils partagent le sentiment qu'ils vont être confrontés de façon durable à un risque récurrent de pandémie », explique le président d'Aésio Patrick Brothier. Mais alors que le déconfinement débute tout juste, les salariés et dirigeants d'entreprise semblent très divisés sur de nombreuses questions, comme le révèle un sondage Harris Interactive pour Aésio, groupe mutualiste de santé et prévoyance.
Dirigeants et salariés sont en opposition à propos de la question des salaires
De fait, 73 % des salariés demandent une nouvelle échelle des salaires, tandis que seulement 6 % des dirigeants soutiendraient une telle idée. 39 % des dirigeants pensent en outre geler les salaires, alors que seuls 48 % d'entre eux seraient prêts à l'accepter. « Les salariés ont bien conscience du danger que cette crise fait peser sur leur entreprise, que nous sommes tous dans le même bateau. Un tiers des salariés comprennent d'ailleurs la nécessité de réduire les effectifs pour sauver l'entreprise », remarque le directeur du département Politique & Opinion de Harris Interactive Jean-Daniel Lévy.
Toutefois, les salariés sont conscients que cette crise aura un impact négatif sur leur pouvoir d'achat et auront des revendications quant à leur salaire. « Cette revendication va continuer à être portée malgré la crise et forcément accroître les tensions sociales, non plus dirigées contre l'État, comme on l'a vu dans la crise des Gilets jaunes, mais au sein même des entreprises », poursuit Jean-Daniel Lévy.
Des demandes des salariés concernant une prime, le télétravail, le chômage partiel et les congés
D'autant plus que ces derniers envisagent à 80 % une hausse des impôts à cause du plan de financement du gouvernement. « C'est logique, puisque la fiscalité a été le premier levier actionné lors des précédentes grandes crises de 2008 et des dettes souveraines », juge Patrick Brothier.
Ainsi, les salariés ont quelques demandes, que leurs dirigeants ne semblent pas prêts à accorder. 83 % des salariés désireraient par exemple que la prise de congés soit proposée en alternative au chômage partiel, contre seulement 55 % des employeurs. Le télétravail est également plébiscité par 90 % des salariés contre 26 % des employeurs. « On voit que tous les salariés y aspirent largement, mais c'est évidemment plus compliqué dans une PME industrielle que dans la Tech, plus facile dans un grand groupe que dans une TPE », analyse Patrick Brothier. Les salariés demandent aussi à 90 % une prime exceptionnelle pour cette crise de COVID-19, alors que seuls 24 % des chefs d'entreprises seraient en faveur d'une tel geste.
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