Jean Castex annonce 76 millions d'euros d'aides en plus pour les viticulteurs

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10 août 2020 Théophile Robert 1065 vues

L'ancien maire de la commune catalane et terre viticole Prades a fait une annonce qui résonne dans le secteur de l'agriculture : 76 millions d'euros d'aides supplémentaires seront mis à disposition pour venir en aide à la filière viticole. En effet, cette dernière a été mise en grande difficulté par le Covid et l'arrêt du marché chinois, mais également par d'autres éléments tels que les taxes américaines sur le vin français.

Une nouvelle aide de 76 millions d'euros pour soulager les viticulteurs

Le gouvernement Philippe avait déjà alloué quelque 170 millions d'euros d'aides pour le secteur de la viticulture. Lors d'une visite à Sancerre, il a annoncé une enveloppe supplémentaire de 76 millions d'euros pour la filière, soit 246 millions d'euros au total. « J'ai demandé à ce que ces aides puissent être distribuées le plus rapidement possible, car les besoins en trésorerie sont forts », a affirmé le premier ministre Jean Castex.

Jean Castex veut surtout préserver la qualité de la production française, typique à l'échelle nationale comme internationale. « La qualité, la qualité, la qualité, c'est ça qui est le fer de lance de notre viticulture, il faut encourager la qualité », défendait-il lors d'une visite dans un domaine du Cher, au sein d'une exploitation bio à Menetou-Salon. « Il faut encourager les politiques de filière pour se préparer à cette transition environnementale », a-t-il insisté tout en garantissant un « accompagnement de l'État ».

La viticulture, un secteur très touché par la crise

Il faut dire que le secteur de la viticulture a été très touché par la crise sanitaire et économique engendrée par le Covid-19. Le manque à gagner estimé est d'au moins 1,5 milliards d'euros avec pour cause les fermetures administratives des bars, restaurants, rassemblements et autres activités touristiques. D'autant plus qu'il faut ajouter à cela les taxes américaines appliquée par Donald Trump à la fin de l'année 2019 sur les vins de moins de 14 degrés (hors vins à bulles).

« On s'est senti abandonné avec les taxes Trump, alors que l'on représente une bonne part des exportations », s'est exprimé Olivier Luneau, propriétaire du domaine Jean-Teiller à Mennetou-Salon, peu avant l'arrivée de Jean Castex. Et d'après les représentants du secteur de la viticulture, il faudrait le double des aides accordées (françaises et de l'UE), soit une somme de 350 millions d'euros.

Renforcer les aides à la distillation et au stockage des excédents

Ces différentes aides serviront principalement à assister les viticulteurs à la distillation des invendus et au stockage du surplus. « Dans tous les cas, nous avons fait le choix évidemment de permettre à ces entreprises de passer cette crise dans les meilleures conditions possibles », a allégué le premier ministre. Une assistance que Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA et viticulteur dans l'Hérault, juge comme « un soulagement pour la filière viticole ».

« Je regrette néanmoins que cette aide de 246 millions d'euros prenne une partie du budget européen consacré à la viticulture », a-t-il ajouté, en recommandant une utilisation des fonds communautaires pour « des mesures structurantes pour les viticulteurs plutôt que pour des mesures de gestion de crise. » D'après lui, 119 millions d'euros proviendraient des crédits d'État français et 127 millions du « budget viticole européen ».

Plus précisément et dans ces 76 millions d'euros supplémentaires, 56 millions seront dédiés à la distillation (soit 211 millions au total) et 29 millions au stockage des excédents (soit 35 millions au total). Ces processus de distillation permettront aux invendus d'être transformés en alcool pour produire bioéthanol, parfums ou encore gel hydroalcoolique.

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