Les opticiens et la gestion du tiers payant
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23 mars 2011
David Quadrado
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Alors que la prise en charge complémentaire, notamment le tiers payant, apparaît aujourd’hui comme un enjeu crucial pour les opticiens, La Centrale des Opticiens a mené une étude sur sa mise en place et sa pratique auprès des opticiens indépendants.
Les détails de l’enquête
Réalisée par Gallileo Business Consulting, l’étude s’est déroulée en deux temps : auprès de 10 opticiens de La Centrale des Opticiens puis en sollicitant 607 opticiens sur la base d’un questionnaire de 10 à 15 minutes.
In fine, cette étude doit permettre :
• d’établir une cartographie de la pratique tiers payant des opticiens indépendants
• de recenser les comportements des opticiens dans ce domaine
• de diagnostiquer les contraintes résultant de cette pratique
• de tester des solutions à ces contraintes
Une majorité des opticiens pratiquent le tiers payant
Il ressort de cette étude que 93 % des opticiens interrogés pratiquent le tiers payant.
Parmi eux, les 2/3 proposent le tiers payant de manière proactive alors qu’1/3 avoue éprouver une certaine réticence et souhaite en limiter l’usage. Une attitude assez étonnante puisqu’en moyenne 6 clients sur 10 disposent du tiers payant pour l’achat de lunettes.
La minorité (7 %) d’opticiens qui ne pratiquent pas le tiers payant explique ce choix en invoquant :
• pour 53 % d’entre eux, la charge administrative qui en résulte
• pour 50 %, la volonté de préserver son indépendance par rapport aux complémentaires
La gestion du tiers payant
En pratique, voici, pour l’opticien, les principales étapes du processus du tiers payant :
• l’envoi à la complémentaire santé d’une demande de prise en charge du client de l’opticien accompagnée du numéro de prise en charge
• la relance de la complémentaire santé en cas de non-réponse
• l’envoi à la complémentaire santé de la facture – et de l’ordonnance – pour que l’opticien soit remboursé de la somme avancée au client
• le rapprochement entre les factures envoyées aux complémentaires de santé et le coût réel
• la relance des complémentaires de santé qui n’ont pas procédé au remboursement
Le tiers payant : une contrainte avant tout
Pour les opticiens interrogés (93 %) qui pratiquent le tiers payant, sa gestion quotidienne apparaît à titre principal comme une contrainte induisant un surcoût salarial complexe et qui ne peut être déléguée facilement.
Dans le détail, ils sont 85 % à estimer que la gestion administrative du tiers payant prend un temps important, 74 % à considérer qu’elle est complexe et ne se délègue pas facilement, 66 % à penser que le tiers payant impose des efforts de trésorerie importants et 65 % à admettre que cette gestion a un coût salarial. Pour 55 % des opticiens interrogés, cette gestion apparaît particulièrement ennuyeuse et fastidieuse. Enfin, 45 % d’entre eux estiment qu’elle engendre toujours des pertes financières.
L’impact réel du tiers payant
Pour les opticiens qui pratiquent le tiers payant, sa gestion possède un impact au regard :
• du temps alloué (6h par semaine en moyenne)
• de l’effort de trésorerie consenti (délai de remboursement de 3,4 semaines en moyenne)
• des pertes financières générées (dossiers non remboursés par les complémentaires)
En revanche, parmi les opticiens qui ne pratiquent pas le tiers payant, 46 % d’entre eux sont conscients que leur refus leur fait perdre en moyenne 6 clients par mois, soit un manque à gagner moyen de 16 % du chiffre d’affaires annuel.
Source : News-Assurances
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