Dans les entreprises, l'absentéisme de longue durée a augmenté en 2018

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13 sept. 2019 David Quadrado 1057 vues

Selon la 11e édition du baromètre de l'absentéisme réalisée par Ayming, groupe de conseil spécialiste de l'amélioration de la performance, l'absentéisme de longue durée a fortement augmenté en 2018. Ainsi, les arrêts supérieurs à 90 jours ont bondi de 10 % en un an. En cause, les arrêts pour cause de maladie mais aussi les conditions de travail.

 

+8 % pour le taux d’absentéisme sur un an

D’après le nouveau baromètre de l'absentéisme, le taux d’absentéisme au sein des entreprises françaises a augmenté de 8 % sur une année, entre 2017 et 2018. En 2018, l’absentéisme a représenté en moyenne 18,6 jours par an et pour chaque salarié. A titre de comparaison, il était de 17,2 jours l’année précédente.

 

Si l’on s’intéresse plus spécifiquement aux absences de longue durée, c’est-à-dire celles dont la durée dépasse trois mois, elles ont augmenté de 10 % en une année seulement. D’ailleurs, ces absences concernent davantage les moins de 40 ans (ndlr : 23 %) que les salariés plus âgés.

 

Pour expliquer cette envolée de l’absence longue durée, on peut évoquer pêle-mêle l’état de santé du collaborateur, les maladies professionnelles, l’épuisement professionnel ainsi que les conditions de travail qui peuvent s’avérer difficiles et éprouvantes.

 

Les femmes plus absentes que les hommes

Au-delà de ce constat, le 11e baromètre de l'absentéisme signale que, confrontées à la multiplication des arrêts maladie de longue durée, les entreprises éprouvent de réelles difficultés pour réagir. D’ailleurs, près de la moitié des salariés (ndlr : 44 %) considère qu’aucune action n’est menée lorsque le salarié absent retourne au travail.

 

Pourtant, les solutions existent telles que l’adaptation du poste ou une période de réintégration, l’objectif étant de permettre une reprise en douceur. Car, comme le précise le baromètre, « au-delà de trois mois d’absence », seulement 31 % des salariés disent « se sentir mobilisés ».

 

Enfin, il apparaît que les femmes sont plus absentes que les hommes puisque l’absentéisme représente 5,73 % et 3,83 % respectivement. Cela peut s’expliquer par les arrêts de travail en lien avec la grossesse mais il ne faut pas oublier non plus le fait que, plus souvent que les hommes, elles doivent composer avec un statut précaire et occupent des emplois occasionnant des troubles musculo-squelettiques.

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