Généralisation de la mutuelle d'entreprise : un « tsunami » ?

Le 1er janvier 2016, les entreprises du secteur privé devront proposer une couverture santé à leurs salariés. Cette obligation résulte de la généralisation de la complémentaire santé. Citée par le site NetPME, la Fédération Nationale Indépendante des Mutuelles (FNIM) y voit un « tsunami ». Etat des lieux.

Un trop plein d’offres santé ?

Directeur du développement au sein du cabinet Mercer, Loïc Marie rappelle que l’année dernière, la mutuelle santé d’entreprise a représenté entre « 37 et 38 milliards d’euros sur l’ensemble du périmètre individuel et collectif ». La couverture santé collective, quant à elle, correspond à un marché de 12 milliards d’euros.

En prélude à la généralisation, Pierre Burban, secrétaire général de l’Union professionnelle artisanale (UPA), organisation patronale interprofessionnelle considérée comme « représentative », prédit : « le chef d’entreprise va être confronté à une surabondance d’offres ».

De son côté, la FNIM, qui couvre près de 1,5 million de personnes, évoque par la voix de son président Philippe Mixe « un tsunami, un bouleversement pour toutes les mutuelles ».

Les mutuelles locales fragilisées ?

Alors que l’échéance du 1er janvier 2016 approche à grands pas, Pierre Burban fait état de « remontées négatives » avec des mutuelles qui s’intéressent de très près à l’état de santé des salariés et l’existence d’exclusions qui frappent les employés en situation de handicap.

Philippe Mixe, quant à lui, craint que le lien créé entre les mutuelles locales et les dirigeants d’entreprises soit mis à mal à cause du « dumping des grosses compagnies sur le panier de soins ». Ainsi, ces mutuelles vont devoir prouver à leurs interlocuteurs professionnels qu’elles sont en mesure de leur proposer des solutions adaptées à leurs nouveaux besoins nées de la loi ANI.

Entre autres options, il est possible de faire appel à un comparateur d’assurances professionnelles pour trouver une mutuelle santé d’entreprise qui donne entière satisfaction au chef d’entreprise et à ses salariés.