La santé des travailleurs « ubérisés » en danger ?
MUTUELLE SANTÉ TNS Votre devis gratuitSelon une étude récemment publiée, travailler pour des sociétés comme Uber, dont les applications mobiles mettent en contact utilisateurs et conducteurs, ne serait pas bon pour la santé. Au total, 200 000 travailleurs français seraient exposés à des risques pour leur santé mentale. Coup de projecteur.
Des « travailleurs éclatés, fragmentés »
D’après la dernière étude de l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), les travailleurs « ubérisés » se trouvent plus que les autres exposés aux risques psychosociaux.
Rémunérés à la tâche, ces travailleurs indépendants souffriraient de leur isolement, faute de contacts quotidiens avec leurs collègues ou leur hiérarchie. Cité par le quotidien Le Figaro, Nicolas Amar, membre de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) évoque un déséquilibre du rapport de force entre la « plateforme qui fixe les conditions du service » et les « travailleurs éclatés, fragmentés » qui peinent à « se mobiliser ».
Valoriser l’expérience travailleur
Au-delà de cet isolement, la santé des travailleurs indépendants « ubérisés » pâtiraient également d’un manque d’autonomie.
En effet, le système tel qu’il existe actuellement se traduit par des tâches standardisées et déterminées par des algorithmes. Il en résulte une perte de sens. D’ailleurs, ces travailleurs ne peuvent à aucun moment faire preuve d’autonomie et d’innovation. Expert auprès de l'INRS, Benjamin Paty estime qu’en l’occurrence, c’est « plutôt l’homme qui s’adapte au travail » et non l’inverse comme ce devrait être le cas.
Pour une ubérisation plus humaine, l'INRS préconise que l’accent soit mis sur l’expérience travailleur à l’instar de l’expérience client. Il pourrait par exemple s’agir d’organiser des formations collectives.
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