Les loyers des petits commerces seront peut-être réglés par le gouvernement

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13 avr. 2020 Théophile Robert 1433 vues

Les petits commerces sont en première ligne des dégâts occasionnés par le coronavirus COVID-19 et in extenso le confinement sur l'économie. Certains ont été contraint de fermer et d'instaurer un chômage partiel, d'autres ont perdu toute leur clientèle. D'autant plus qu'ils avaient déjà subi de nombreuses pertes d'exploitation à cause des grèves et manifestations des Gilets Jaunes. Bruno Le Maire a donc proposé de prendre en charge leurs loyers.

Bruno Le Maire émet l'idée de régler les loyers des petits commerces (TPE)

Le mercredi 8 mars, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a proposé une amélioration du fonds de solidarité de soutien aux très petites entreprises (TPE – entreprises de moins de 10 salariés et dont le chiffre d'affaires annuel et le total du bilan sont inférieurs à 2 millions d'euros). Il a émis l'idée d'une prise en charge des loyers pour venir en aide à ces entreprises mise en grande difficulté par la pandémie de coronavirus COVID-19. Ces derniers sont en première ligne de cette crise et subissent d'importantes pertes d'exploitation.

« Les loyers par exemple de commerces, de restaurants qui n'arrivent plus à payer, on pourrait les prendre en charge dans le cadre de fonds de solidarité pour un certain nombre d'entreprises particulièrement menacées », a expliqué le ministre sur France 2. Le fonds de solidarité prévu par le gouvernement prévoit normalement 1 500 euros d'indemnisation directe pour les petites entreprises accusant d'une baisse de chiffre d'affaires de plus de 50 % par rapport aux mois de mars et avril 2019, en plus d'une aide de 2 000 euros en cas de risque de faillite.

Justement, Bruno Le Maire veut revoir ces aides : « nous pourrions augmenter ce plafond à 5 000 euros justement pour pouvoir intégrer le montant des loyers. Deuxième modification sur laquelle nous travaillons : prendre en charge (...) ceux qui sont au bord de la vraie difficulté, qui sont en situation de redressement judiciaire, qui aujourd'hui ont vraiment du mal à faire face, ajoute-t-il. On travaille à cette amélioration que nous présenterons la semaine prochaine avec Gérald Darmanin [ndlr : le ministre des Comptes publics]. »

Une proposition dans la lignée des mesures de soutien aux entreprises adoptées par le gouvernement

Depuis le début de cette crise de nombreuses mesures ont été mises en place pour soutenir les TPE et PME. En effet, de nombreux problèmes de trésorerie apparaissent face à de telles pertes d'exploitation et beaucoup ne peuvent pas encaisser un tel choc économique. Des disparitions d'entreprises et des faillites sont à craindre.

D'ailleurs, Bruno Le Maire a affirmé qu'il faudrait « envisager des annulations » des charges fiscales et sociales pour les entreprises menacées de faillite, et non un simple report comme il avait été acté, notamment pendant le mouvement les Gilets Jaunes, la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites et également la pandémie de coronavirus. J'ai parfaitement conscience qu'il peut y avoir un hôtel, un café, un restaurant, un fleuriste qui ne pourra pas rembourser. Si la menace en cas de non-remboursement c'est la disparition de l'entreprise, dans ce cas là on annulera le report de charges sociales et fiscales », a-t-il allégué.

Parmi les autres mesures mises en place, on pourra notamment retenir l'aménagement du prêt de salariés pour les entreprises, permettant à une entreprise de prêter ses salariés de façon non-lucrative à une autre entreprise effectuant la même activité. En outre, de très nombreuses entreprises ont déjà profité du prêt garanti par l'État. Le gouvernement compte garantir jusqu'à 300 milliards d'euros de prêt pour les entreprises françaises.

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