Bâtiment : des professionnels de plus en plus soumis au stress
ARTISANS-COMMERÇANTS Votre devis gratuitPlusieurs organisations professionnelles du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont récemment publié la 5e édition du baromètre « Arti Santé ». Les données chiffrées qui y sont dévoilées apparaissent pour le moins inquiétantes : plus de la moitié des dirigeants d’entreprise évoquent notamment stress et rythme de travail plus chargé.
Ils sont nerveux, irritables et angoissés
La Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment (CAPEB), la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP) ainsi que l'Institut de Recherche et d'Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) ont récemment dévoilé l’édition 2019 du baromètre « Arti Santé » consacré à l’état de santé des dirigeants d’entreprises artisanales de la construction.
On apprend ainsi qu’après quatre années de hausse, l’optimisme des artisans du bâtiment a plongé en 2018 perdant 10 points. Dans le même temps, les troubles de type émotionnel ont augmenté de 9 points et plus de la moitié des dirigeants interrogés (ndlr : 58 %) disent être stressés, soit une hausse de 15 points par rapport à 2017.
A l’heure d’expliquer ce stress en hausse, les professionnels du bâtiment évoquent pêle-mêle la lourdeur croissante des démarches administratives, des contraintes résultant de délais toujours plus serrés, une charge de travail qui ne cesse d’augmenter ou encore un manque de repos jugé handicapant.
Sans surprise, eu égard aux informations précitées, 59 % des artisans du secteur de la construction confient se sentir très fatigués. En parallèle, 33 % d’entre eux disent être nerveux, irritables et angoissés. Ils étaient 24 % en 2017.
Ils consultent rarement voire jamais leur médecin
L’état de forme des chefs d’entreprise du BTP s’explique notamment par leur rythme de travail qui, selon eux, s’avère soutenu. Ainsi, ils sont 65 % à travailler plus de 50 heures par semaine contre 63 % en 2017. Pour 26 % des sondés, leur temps de travail hebdomadaire dépasse les 60 heures contre 24 % l’année précédente. A noter que le travail des dirigeants du secteur de la construction peut se poursuivre le week-end : 59 % travaillent de manière systématique ou régulière à ce moment-là de la semaine à cause d’une charge de travail toujours plus importante.
Point positif, les artisans de la construction savent également s’accorder du temps pour souffler. Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux à partir en vacances entre 4 et 6 semaines. D’ailleurs, « seulement » 31 % d’entre eux s’accordent 2 semaines de vacances contre 37 % en 2014. Toutefois, léger bémol, ces vacances ne donnent pas lieu à une déconnexion totale : la moitié des professionnels concernés consultent chaque jour leurs emails pendant leurs congés.
Enfin, le suivi médical des artisans du bâtiment et des travaux publics laisse largement à désirer. En effet, ils ne sont que 11 % à bénéficier d’un tel suivi dans le cadre de leur activité professionnelle. Pire, 56 % disent consulter leur médecin généraliste en de très rares occasions voire jamais… En cause, le manque de temps.
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