Un projet de loi veut obliger Uber à considérer ses chauffeurs comme des salariés

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18 sept. 2019 David Quadrado 1404 vues

Il y a quelques jours, un projet de loi a été voté en Californie qui concerne très directement Uber. En effet, le texte souhaite que le rapport liant l’entreprise américaine qui met en contact particuliers et conducteurs pour la réalisation de services de transport soit requalifié en contrat de travail. Uber ne l’entend pas de cette oreille.

 

Bientôt des avantages sociaux pour les chauffeurs Uber ?

L’Etat de Californie, aux Etats-Unis, va-t-il bouleverser le marché du VTC outre-Atlantique ? Le 11 septembre 2019, un projet de loi a été voté prévoyant que les chauffeurs travaillant avec la plateforme Uber ne devront plus être considérés comme des travailleurs indépendants mais comme des salariés à part entière.

 

Un tel changement de statut du travailleur s’impose à Uber dès lors que le chauffeur tire la majorité de ses revenus de ses activités auprès de l’entreprise américaine. A la clé pour les travailleurs indépendants devenus salariés : des avantages sociaux tels que le droit au chômage ou la possibilité de cotiser pour leur retraite. Bien entendu, cela n’aurait pas été envisageable en tant qu’indépendant.

 

Uber défend un « cadre qui fonctionne pour l’économie du XXIe siècle » 

Si cette nouvelle législation se veut plus protectrice des chauffeurs Uber, l’entreprise américaine compte bien montrer que le statut de travailleur indépendant est en fait le plus adapté pour les personnes concernées mais aussi bien entendu pour ses intérêts propres.

 

Le jour même du vote du projet de loi incriminé, Tony West, directeur juridique d’Uber, s’est exprimé à l’occasion d’une conférence de presse. Il a ainsi signalé que l’entreprise allait continuer « à plaider en faveur d’un accord de compromis » évoquant « options » et « solutions de rechange ». Objectif : la mise en avant d’un « cadre » qui, selon l’intéressé, « fonctionne pour l’économie du XXIe siècle ».

 

Pour éviter la requalification posée par le projet de loi californienne, Uber a par exemple fait mention d’un salaire minimum pour chaque course accomplie. Car, si les chauffeurs devenaient de plein droit des salariés de l’entreprise, ses coûts pourraient augmenter de 30 %. Une très mauvaise nouvelle à l’heure où Uber connaît quelques difficultés entre entrée en Bourse peu concluante, lourdes pertes enregistrées et licenciement de plusieurs centaines d’employés en seulement quelques mois.

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